• 83 ans.
    Elle était là, dans un lit d'hôpital, et elle avait 83 ans.
    Elle allait mourir. Elle était heureuse comme jamais. Oh non, pas heureuse de mourir. D'avoir tenu jusque là. Elle la première n'aurait jamais cru. Pour elle qui avait voulu s'ôter la vie, 83 ans, ça fait quelque chose.
    Elle éviter de repenser à cette fameuse soirée. Celle qui avait faillit être la dernière. Oui, elle avait réussi à ne plus y penser. Enfin, tout du moins a une grosse partie de cette soirée.
    Seulement aujourd'hui c'était spécial. Elle allait mourir, elle avait 83 ans et elle était heureuse.
    Et cette soirée s'est remise devant ses yeux. Comme si elle voulait faire une blague, en se mettant devant l'objectif. En gros plan.
    Il ne pleuvait pas ce soir là. Et elle ne regardait pas les gouttes couler lentement sur les vitres. Ni le flou des réverbères. Et encore moins les gens passer en riant. Elle n'aurait jamais eu le courage, elle adorait la pluie et les sourires.
    Le ciel était violet. Elle adorait aussi le violet. Et elle s'est dit qu'elle voulait y monter, dans ce ciel.
    Elle s'était assise au milieu du salon. Elle voulait mettre des bougies autour d'elle mais s'était dit que ce serait dangereux. C'était elle qui devait mourir, personne d'autre.
    Tant pis pour les bougies.
    Sa fille devait être entrain de bien manger dans sa famille d'adoption, le père tout autre chose avec sa nouvelle femme de sa vie, et ses parents dormaient toujours aussi profondément quelques mètres sous terre. Elle avait toujours était contente d'être fille unique. Ben là elle retirait. Les amis? Non. Le boulot? Ca risque pas.
    Bon. Sa mort n'affecterait personne, elle était prête.
    Le peu d'argent qu'il lui restait s'était transformé en arsenic, qu'elle avait posé devant elle. Son verre de vodka était également à ses pieds. Elle n'avait jamais bu d'alcool alors elle avait pensé qu'il fallait goûter au moins une fois.
    Elle n'avait pas pleuré. Elle était prête et sans regrets. Sa fille était heureuse et c'était le principal.
    C'est bon, elle pouvait devenir violette.
    Après c'est un peu mélangé par contre. Elle a eu probablement un moment d'inconscience. Ses mains tremblaient, ça c'était sûr.
    C'est le téléphone qui a réajusté le flou.
    Comme un réveil en sursaut.
    Elle n'a jamais compris pourquoi elle avait répondu à ce coup de fil. Elle était prête. Sans regrets. Elle n'avait strictement aucune raison de répondre. Eh ben la raison s'est faîte toute petite.
    Elle a décroché.
    Avec un allo timide. Un allo apeuré même.
    Et elle a entendu une toute petite voix... Qui a résonnée dans sa tête. Et résonne toujours depuis. Une toute petite voix. Une qui dit toujours la vérité et qui voit la réalité comme personne.
    Une qui lui a dit tout doucement:

    « Bonne anniversaire maman... Je t'aime... »

    (merci a Paula, mini muse...^^ )


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  • Des visages et des figures me donne envie de voler.

    Oui c'est ça je crois, courir a fond pour voler...


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  • Je me suis toujours demandé ce que c'était exactement qui leur donnait un air si triste. L'air d'une marionnette. Une qui s'est faîte utilisée puis rangée dans le tiroir. Une qui n'a pas réussie a être à la hauteur du spectacle. Qui a pas sû grandir et faire comme on le voulait. Une qui a voulût sûrement faire ce qu'elle voulait. Un visage de bois, de marbre, de cire séchée. Qu'on peut plus trop modeler. Dont la bouche est à l'envers et qu'on ne peut rien y faire.

    Le manque d'argent est un fait. Un vrai. Car " être homme, c'est desirer ",  et t'as beau dire, maintenant avec des petits papiers multicolores c'est plus facile. Quand tu peux plus écrire parce qu' avec le peu que tu as, il faut manger et boire, sinon sûr que t'écriras plus jamais. Que tu peux plus dessiner. Que tu peux plus jouer. Que tu survies en espèrant renaître un jour.Evidemment c'est dur.

    Seulement c'est possible de dépasser ça, non. Un petit peu je parle. Il y a des désirs non matèriels. Il y en a. C'est parce qu'ils ne savent plus les apprècier alors? Que le manque est un bandeau des yeux et du coeur? Un tout noir avec lequel tu peux pas tricher? 

    Moi ce que je me suis toujours demandé en fait c'est où elle était leur famille. Dans le tourbillon de la honte? Loin du grenier. De la clé de la boîte. Où toute la famille est dans la boîte, mais ce serait pire que ce que mon petit cerveau peut imaginer. Ca je prèfère pas y croire. La méchanceté bat l'horreur dans mon monde. Une petite fille, une nièce, le calin d'une maman, le frèrot qui te tends la main.

    Tu crois pas que ça renverserait sa bouche un peu? 

    ( Pardon je suis un piqueur de photo mais je la trouve magnifique... merci )   


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  • Il s'était réveillé d'un seul coup.

    Un peu comme si on avait tiré un coup de feu à un cheveu de son oreille. D'ailleurs, psychologiquement ou non, la toucher fut la première chose qu'il fit. Il avait mal à l'oreille. Il serra les dents en se disant, comme à chaque fois, que ça allais passer. De toute façon, il n'y pouvait strictement rien. Il s'aperçu alors qu'il était trempé. Une vitre d'où de nombreuse gouttes coulaient, doucement...

    Quelques larmes se mélangèrent alors. Des larmes toutes fraîches dû au regret de ne pas pouvoir voir le temps qu'il faisait dehors. Oui, il regrettait de ne pas avoir mis de fenêtres dans sa chambre.

    Il s'adossa contre le doux tissu qui recouvrait ses murs, et essaya de reprendre doucement son souffle et ses esprits. La chaleur paraissait se plaire ici, et l'air était tellement lourd que ses épaules s'affaissaient et s'enfonçaient dans lui. Sa gorge se prenait pour un désert, et il n'y avait pas d'eau dans sa chambre pour y mettre la vie. Il ne pouvait rien y faire non plus.

    C'était toujours le même rêve. Tous les soirs depuis 10 ans.

    Il y avait cette fille avec des yeux vides. Vides et tout noir. Des qui font peur à vous transpercer avec une lame de glace. Elle le fixait. Et lui était figé. Il ne pouvait pas détourner son regard alors que c'était son seul désir du moment. Seulement là encore, il n'y pouvait strictement rien. Et puis elle s'avançait. Lentement. Vraiment lentement. Comme une sadique qui prends son temps. Et lui était là, paralysé, les jambes enracinées, à se demandait ce qu'elle allait faire de lui. Et toujours, à chaque fois qu'elle était à mi-chemin, elle sortait son couteau.

    Et c'était à ce moment là qu'il se mettait à hurler. Mais personne ne l'entendait, personne ne venait l'aider. Il était seul. Autant que l'oiseau en cage. Autant que la rose dans son papier d'emballage. Autant que bush au paradis. Que la vie en Palestine et que la pluie dans le désert. Et elle avançait. Tranquillement. Et lui voyait sa vie défiler. Rapidement.

    Et puis il se trouvait face à face. Les yeux dans les yeux. Le plein dans le vide.

    C'est là qu'il arrêtait de crier. A ce stade il était incapable de faire quoi que ce soit. Il ne savait même pas que c'était possible d'être terrorisé à ce point. Il n'avalait plus sa salive et laissé l'air au dehors de son corps. Il attendait. Il attendait au moment où elle lui murmurait " Je t'aime papa". Et il était sans voix au moment où elle s'enfonçait le couteau dans sa petite poitrine, et qu'elle hurlait de peine. Et il se réveillait, comme maintenant. Sans voix, en sueur, et tout seul dans sa chambre.

    "- Ca va Uabi??

    - C'est bon ca va...

    -Toujours le même rêve ? Avec ta fille ?

    -...

    - Médecin à 11 h aujourd'hui Uabi. Peut être qu'aujourd'hui tu comprendras enfin que tu n'as pas de fille... "


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  • Achetez-le. Ne serait-ce que pour avoir la pochette avec les paroles. Ne l'achetez pas pour la musique vous seriez déçu. Mais les paroles...

    Mod tu exagères. Les textes magnifiques, et les idées tu les as. Et en mieux. Et moi je suis pas xagère. ^_^ Cinifom en tout cas.

    Kro La photo je l'attends. Graci.

    " Dis est-ce que tu m'aimes encore? Dis est-ce que tu dors? Si oui est-ce que tu rêves encore? Sinon ben pourquoi tu dors? " L. A See you later crocodile.

    Je reste pas, je vais lui expliquer que toutes les opinions se valent.


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